dimanche 26 octobre 2008

Rencontre du 15 octobre

(Après-midi)

On va bientôt savoir qui part la semaine prochaine… La tension est palpable!

Madame Garet confirme la présence d’olivier Rolin à la librairie Monet le dimanche 2 novembre et nous demande de nous préparer à cette rencontre.

On commence à parler des livres tout de suite, il va bientôt falloir choisir nos trois préférés. Le premier à être décortiqué est Une éducation libertine. Tout le monde s’accorde pour dire que c’est merveilleusement bien écrit (a fortiori pour un premier roman) et que les descriptions sont splendides. C’est l’effet sur leur santé de ces odeurs si bien racontées qui semble déplaire à certains. On relève vite la multitude de références intertextuelles, en passant du roman Le Parfum à Entrevue avec un vampire d’Anne Rice, sans oublier L’Éducation sentimentale. Madame Garet nous fait remarquer de petits anachronismes volontaires dans le texte, comme les opéras (Carmen !) qui n’ont pas leur place dans le Paris de cette époque. Parlant de Paris, on veut tous toujours tout autant y aller.

On passe à Jour de Souffrance de Catherine Millet. Entre les attaques sur la narratrice-auteure et les critiques au vitriol sur l’écriture, on comprend assez vite que le roman est condamné d’avance. Entre les «c’est le pire livre de ma vie » et les rires à chaque pique bien sentie, on prend une pause pour pousser un soupir de soulagement quand on se rappelle que le roman a été rayé de la liste des Académiciens Goncourt : Mme Millet n’aura pas « le » Goncourt; s’il n’en tient qu’à nous, elle n’aura pas non plus le Goncourt des lycéens....
Bilan : Alexandra est traumatisée par la narratrice-personnage qu’elle croit capable d’être une tueuse psychopathe et Rose Carine, qui n’a pas encore lu ce roman, redoute le pire !

On passe ensuite à Syngué Sabour : Pierre de patience, qui a nettement plus séduit les jurés. Certains ont été craintifs en le commençant, mais ont fini par tomber sous son charme. Certains ont adoré le lieu clos, d’autres le personnage principal. On prend un moment pour faire une étude de l’instabilité psychologique grandissante de la femme et tenter d’expliquer la fin à ceux qui ne l’ont pas comprise. Ensuite on parle des « bibittes » (la mouche, les blattes, etc.) et on divague encore un peu. Tout le monde commence à comprendre pourquoi on n’a jamais le temps de choisir « le meilleur livre de la semaine ». On finit sur une étude des liens entre le livre et le théâtre de Wajdi Mouawad; Madame Garet compare l’écriture simpliste à la manière de s’exprimer d’un certain président américain et avoue que cette simplicité l’a dérangée au début, mais qu’elle a fini par y trouver du charme. Puis on tape sur Jour de souffrance encore un peu.

La joyeuse réunion se termine par un tour de table où chacun doit nommer le livre qu’il aimerait éliminer. Anne-Sophie s’affole de voir Un brillant avenir plusieurs fois nommé. Le seul livre s’imposer comme une évidence pour l’élimination est Jour de souffrance


Pour savoir qui fait quoi la semaine prochaine, reportez-vous au compte rendu.

Gregory S.-Ouimet

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