Ce roman ne peut nous laisser sans réaction. Il est impossible de rester indifférent devant cette écriture simple, mais embrouillée à la fois, où le rêve et le réel se confondent. Christophe Bataille, l’auteur de ce roman, Le rêve de Machiavel, nous transporte au XVIe siècle, en Italie, où il nous fait revivre le dernier amour de ce personnage marquant de l’histoire, Machiavel.
La peste ravage tout sur son chemin, elle est partout et frappe sans distinction. Machiavel tente de s’en sortir; il fuit, vit la nuit et se cache le jour. À cette époque, pour se protéger de la peste tout est permis, imaginé et possible : boire du sang de poule, se laver au vinaigre et en boire, laver les malades avec de la paille et des échalotes, prier, etc. Machiavel vivra durant quatre jours enfermé avec une « reine » dont il ne connaîtra même pas le nom, ce n’était pas l’important. Après la disparition soudaine de cette femme, Machiavel sort de sa chambre, de l’auberge, passe devant un bûcher, sauve une jeune fille blonde des mains d’un bourreau. Quelques nuits s’écoulent avant qu’il rencontre Violetta, la fille d’un alchimiste qui, condamné au bûcher, lui demande de la sauver « mais on ne soigne pas la peste. On se la donne » (p.154). Cette fille est malade, atteinte de la peste bubonique. Machiavel s’en occupe, la soigne, l’aime jusqu’au tout dernier instant. Avant sa mort, quand elle avait peur, Machiavel la rassurait; quand elle sera morte, il s’occupera de son corps, lui offrira une fin respectable, la lavera et l’embaumera.
Machiavel aura côtoyé la mort, vécu avec la peur et aimé douloureusement.
Ce roman décrit la peur, la maladie et la mort d’une façon telle qu’on ne peut s’empêcher d’en ressentir des frissons, parfois de dégoût, parfois de plaisir devant la beauté de l’amour, le sentiment qui nous garde en vie.
Meggie-Laurence Vincent
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