vendredi 10 octobre 2008

La beauté du monde

Michel Le Bris, dans son tout dernier roman, La beauté du monde, réussir à nous faire vivre, vibrer dans son monde, son monde de mots. L’ivresse des années 20, si bien décrite, nous habite dans la première partie du livre. La description si sensuelle de l’environnement, de l’atmosphère tout au long de ce roman est un des points positifs. L’écriture nous transporte littéralement dans un autre univers auquel on voudrait appartenir. Plusieurs fois, en lisant, je me suis dit : « Comme j’aimerais être Osa, avoir son courage, sa force ». On ne peut qu’admirer le personnage si attachant qu’est cette jeune femme lors du voyage dont il est le plus longuement question, en Afrique, personnage qui restera transformé par ses expériences. C’est cette femme qu’on rencontre au tout début, celle que les voyages auront transformée à jamais.

Osa Johnson choisira Winnie, une jeune écrivaine, pour écrire son récit; de petits extraits du journal de celle-ci seront joints à l’histoire légendaire qu’Osa et Martin, son mari, vécurent ensemble. Les séquences du journal de l’auteure, Winnie, m’ont particulièrement touchée, car elles créent un lien entre les deux femmes et permettent de souffler un peu lorsque les longueurs commencent à se faire sentir. Je trouve très intéressant d’avoir la vision de Winnie sur Osa et de connaître des brides de l’élaboration de la biographie.

Personnellement, j’ai trouvé longues l’introduction et la première partie. La deuxième époque du roman, le cœur, la partie centrale, la plus étoffée, « la beauté du monde », se révèlera la plus riche. J’avais hâte de découvrir la véritable aventure du couple, de voir avec leurs yeux le Kenya, une part du monde dont je ne connaissais rien avant ma lecture, mais l’écriture tendait à me ralentir... comme pour dire : « Attend, tu vas y arriver, maintenant savoure la beauté de ce monde urbain qu’était New York pendant les Années folles, ensuite viendra le dessert. »

Ce livre, je le conseille à tous les gens ayant vécu un voyage, aux amants de l’aventure, mais davantage encore à ceux qui n’ont jamais eu cette chance, car les livres, ce livre, représentent un moyen de vivre une expérience de voyage sans égale, d’une beauté inouïe, sans même avoir à prendre l’avion, à faire ses bagages ni à se préoccuper d’une quelconque préparation. Cela ne demande que de savoir lire, d’avoir le cœur ouvert et de prendre de temps de vivre ce merveilleux livre.

Meggie-Laurence Vincent

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