Avant de partir en voyage, j’avais déjà entendu dire que les Français accordaient une très grande importance à leur histoire; cependant je ne pouvais m’imaginer que l’immersion débutait aussi tôt.
Dans tous les musées que nous avons visités, sans exception, il y avait des jeunes accompagnés de professeurs qui leur expliquaient les œuvres et les sensibilisaient à l’art. C’est au musée de Cluny et après une discussion avec Mme Garet que j’ai vraiment compris que c’était tout à fait normal en France.
La journée de notre visite, des enfants d’environ trois ans vivaient la même expérience que nous dans ce musée formidable du Moyen Âge. Plusieurs d’entre eux avaient un biberon ou leur « doudou’ » ; certains étaient installés en cercle, avec leur mère, et je pense des éducatrices. D’autres marchaient en admirant l’exposition ou étaient portés par un adulte. Jamais nous n’avons entendu des cris ou des pleurs. Ils savaient déjà se comporter convenablement dans les lieux comme celui-là.
En France, pour tenter de diminuer l’écart entre les enfants de divers milieux sociaux, le système scolaire et les garderies font beaucoup de sorties culturelles. De ce fait, les enfants ont la même base d’éducation, la même chance ainsi de pouvoir peut être accéder plus tard à la fac de leur choix. Les moins bien nantis ne seront pas ignorants, et les mieux nantis ne seront pas les seuls cultivés.
Ici à Montréal, l’épicerie est un lieu mouvementé… et dans les musées on entend souvent les adultes essayant de contrôler les jeunes : « ne touche pas à ça, reste ici, parle moins fort, ne cours pas », etc. Je suis heureuse d’avoir vu qu’ailleurs, c’était différent. Je me suis dit aussi qu’ils étaient chanceux comparativement à certains enfants de quartiers défavorisés de Montréal et d’ailleurs qui n’ont pas encore, selon moi, cette opportunité.
Meggie-Laurence Vincent
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