dimanche 2 novembre 2008

Réunion du 29 octobre(après-midi)

Nous avons assisté aujourd’hui à notre dernière rencontre hebdomadaire avant que neuf participants ne partent délibérer en France afin de remettre le prix Goncourt des lycéens à l’auteur qui nous aura le plus emballés, intéressés, touchés. La rencontre d’aujourd’hui portait sur les deux derniers romans de la liste, le roman d’Alain Jaubert, Une nuit à Pompéi, ainsi que le roman de Mathieu Belezi, C’était notre terre.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire de nous laisser livrer nos impressions de lecture, Madame Garet a commencé par une petite mise au point. En effet, le voyage en France arrive à une vitesse folle, le départ est prévu le mardi le 4 novembre en soirée ! L’excitation est plutôt palpable auprès des gens qui partiront pour dix jours, car le voyage Goncourt de cette année est un peu prolongé à cause du congé férié du 11 novembre (jour du Souvenir au Canada et commémoration de l’Armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale en France). Ensuite, ce fut le tour de Mme Bourgie de prendre la parole. À cause du lancement du prix des Collégiens qui aura lieu le 14 novembre à Montréal, elle ne pourra être présente cette année à Paris. Mme Bourgie a remis à tous les participants, ceux qui partent comme ceux qui restent, un chèque-cadeau de la librairie Monet, accompagné de petits chocolats d’Halloween ! Merci !

Les délibérations ont alors commencé, d’abord, nous nous sommes attaqués au roman d’Alain Jaubert. Le roman ne semble pas faire l’unanimité, mais tout le monde était d’accord pour dire que ce roman était plutôt léger mais qu’il a été bien reçu après les gros bouquins que nous avions à lire dernièrement. L’histoire est simple mais la légèreté du thème semble avoir plu et les descriptions érotiques, plutôt intellectualisés dit-on, étaient très intéressantes. Ce roman n’est pas un grand roman, mais il est évident que l’auteur manie habilement la plume. Ce livre serait un roman qui s’adresserait plus aux hommes, car les fantasmes, clichés diront certains, semblent avoir touché l’imaginaire masculin. Donc, bien que distrayant, agréable et… instructif, ce livre ne fera sans aucun doute pas partie de notre top 3.

Le second roman, C’était notre terre, a suscité beaucoup plus d’intérêt et semble même faire partie des favoris de plusieurs jurés. Ce roman traite de la guerre d’Algérie, un sujet encore relativement tabou auprès de nos cousins français. Les six personnages de ce roman choral ont vraiment charmé l’ensemble des lecteurs. Comme les points de vue étaient multiples tout au long du roman, il était possible de vraiment comprendre chaque personnage et sa situation par rapport aux autres. Même les personnages les plus détestables finissaient par susciter notre respect, car tous étaient profondément humains. La structure du roman a, pour sa part, déclenché des discussions ; en effet, le fait qu’il n’y ait qu’une seule phrase par chapitre (même quand celui-ci était plutôt long) plaisait autant à certains qu’il déplaisait à d’autres. Le rythme de lecture se voyait changé par rapport à d’autres romans et cette particularité a été diversement appréciée. La fin, très dure, a vraiment touché tout le monde, car elle fait le lien entre hier et aujourd’hui et pose la question de l’acceptation et de la compréhension générale de ce contexte socio-historique. Il est intéressant de savoir que l’auteur n’a jamais mis les pieds en Algérie, alors qu’il a été capable de si bien rendre une guerre qui semble avoir été très difficile, pour les Algériens et pour les pieds-noirs.

Nous avons terminé la rencontre en tentant de choisir tous notre top 3 ; le choix est assez difficile et les points de vue ne sont pas tous concordants, mais disons que le Blas de Roblès, le Belezi, le Goby et le Rahimi partent en tête. La discussion devrait se prolonger à la réunion de ce soir.

La rencontre s’est terminée dans une atmosphère de fête ; en effet, tous les participants avaient concocté une petite surprise à Madame Garet : un joli bouquet de fleurs lui a été remis pour la remercier de tout ce qu’elle a fait durant ces semaines de marathon. Des cartes de remerciements ont aussi été remises à Madame Garet, Madame Bengle, Monsieur Hottote et Monsieur Fortin. Je profite de ce blogue pour remercier au nom de tout le groupe les autres enseignants qui nous ont accompagnés tout au long de ce projet, qui je le rappelle à ceux qui partent comme à ceux qui restent, n’est pas terminé. Merci donc à Éliane Brais, Roxane Couture, Richard Montour, Frédéric Morin, Sylvie Reault, Julie Sirois et Carole Turgeon,

Finalement, je souhaite un merveilleux voyage aux chanceux qui partent pour Paris et je les incite à en profiter pleinement !


Camille Lachance Gaboury

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le dernier Belezi a été vraiment un coup de coeur pour moi. Dommage qu'il n'y ait pas plus de place pour lui sur le blog... Faudrait y remédier. Peut-être que je vais faire comme monsieur Montour.
Félicitations à tous les jurés, même celui et celles qui restent :)

Anonyme a dit…

Oh mais il y a encore de la place. Beaucoup même.
Et le Belezi mérite encore d'autres lignes...

Rose.