samedi 29 novembre 2008

Choc! Montréal – Paris : qwerty – azerty

Quand Québécois et Français se rencontrent, la première erreur qu’ils font, c’est de comparer…..pour ensuite juger ! On compare tout : ses expressions, son pain, sa voiture, ses fringues, ses fleuves et ses idoles. « Ah ! Ils sont comme ça vos fils électriques, EN FRANCE, ils sont sous les trottoirs !» et de répondre «Oui mais, AU QUÉBEC, les chanteuses ont, comment dire, plus de voix !». Il est important de se rappeler que mis à part la langue, Français et Québécois ont très peu en commun au niveau culturel. Alors attention à ces jugements spontanés. Pour comprendre nos différences, il faut se souvenir… Faisons l’exercice aujourd’hui.

« Je me souviens » des premières nations, avant l’arrivée des Européens. Puis de cette Nouvelle-France, il y a de cela 400 ans. Je me souviens de la conquête britannique de 1760, de l’Acte constitutionnel de 1791 et de la fédération canadienne en 1867. Je me souviens de la Révolution tranquille, de l’immigration, de la Crise d’octobre en 1970 et des référendums. « Gens du pays, c’est votre tour, de vous laisser parler d’amour » !

Je ne me souviens pas des hommes préhistoriques, 2 millions d’années, ça fait beaucoup. Par contre, je me souviens de la Gaule romaine, 2000 ans, ça va, et des invasions barbares. Du Moyen-âge, de la guerre de Cent Ans et de la Peste noire. Je me souviens de la Renaissance, « Liberté, Égalité, Fraternité », scandait le peuple sous la Révolution en 1789, je me souviens des colonies, « Allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé » !

Oui, deux histoires bien différentes, deux continents, deux climats, deux monnaies, deux drapeaux distincts. Oui, deux on-ne-sait-pas-trop-quoi pas pareils, mais une vie qui continue, sur une planète qu’on partage. Alors vivement ces rencontres interculturelles, qui nous sortent de notre nombrilisme.

Florence Paquin-Malette

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