Les gens disent que les Occidentaux, surtout les Nord-Américains, ne savent pas profiter de la vie et vivent au pas de course. Malgré ça, en toute bonne Nord-Américaine que je suis, j’ai été particulièrement étonnée de voir à quel point les gens semblent pressés à Paris. Il y a quelques années, j’avais fait un voyage en Europe (Sud de la France et Espagne) et il m’avait alors semblé que nous avions beaucoup à apprendre de nos cousins méditerranéens pour ralentir notre rythme de vie effréné. Les Espagnols font la siesta et les provençaux ont une approche si «zen» de la vie que ça m’avait fait envie. Laissez-moi vous raconter ma surprise quand j’ai vu que c’était tout le contraire à Paris !
À Paris, on ne marche pas, on court. De la voiture à l’immeuble, de RER au métro, du métro au bato-bus… Bref, on court tout le temps, bousculant au passage les pauvres touristes (ça, c’est nous) qui essaient de s’y retrouver dans les dédales du métro parisien. Les gens sont pressés, même les jeunes enfants trottinent à un pas excessivement plus rapide que le nôtre à côté de leurs parents. Les femmes marchent, ou plutôt courent sur des talons aiguilles, et ne trébuchent pas ; on court en dévalant les innombrables escaliers des métros, des rues, et ce, en parlant sur son portable, en lisant son journal ou en farfouillant dans son sac à main. C’est très impressionnant, et en même temps, tellement triste ! Moi qui croyais que la vie «en accéléré» avait atteint son paroxysme chez les cégépiens canadiens.
Plus encore, les gens pressés ne regardent pas devant, mais dans le vide, comme s’ils étaient absorbés dans une bulle qui les coupait des gens autour. Peut-être est-ce la jeune banlieusarde en moi qui s’étonne, mais par chez nous, même si on ne se connaît pas personnellement, quand on marche sur le trottoir et que l’on croise quelqu’un, on le salue, ou du moins on le gratifie d’un sourire même si c’est par pure politesse. Ne vous y attendez pas à Paris ! J’ai souris à une dame sur le trottoir du boulevard St-Michel, et elle m’a dévisagée comme si je venais de Mars. Non, madame, juste de Châteauguay.
Finalement, avec tous ces gens pressés qui foulent les trottoirs parisiens, on ne s’étonne pas que pour se rendre du point A au point B, à Paris, peu importe le point de départ ou d’arrivée, ça ne prenne que vingt minutes !
Anne-Sophie Voyer
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1 commentaire:
vraiment trop drôle !! Bon, ma mère et moi ne sommes peut-être pas des critères, mais on était plié de rire. caro et maman de caro
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