vendredi 21 novembre 2008

Visite matinale de Rennes

Mercredi 12 novembre 2008

J’aurais pu rester couchée ce matin-là, pour une fois qu’on en avait la chance ! J’aurais aussi pu étudier, mais non. J’ai préféré m’évader et, pourquoi pas, découvrir Rennes, la ville mère de la Bretagne et des crêperies.

Alors, après un petit tour à la Chope avec Anne-Sophie et Mme Garet, après un bon « p’tit dèj’ »et après m’être équipée du nécessaire pour une balade réussie (une caméra, un ipod, une bouteille d’eau et un sourire), je suis partie, décidée de profiter au maximum de ce moment de liberté. Ma première découverte… la cité judiciaire. C’est énorme, impressionnant, mais pas vraiment l’endroit idéal pour flâner. Je suis retournée sur mes pas et, par hasard, je suis arrivée au canal. C’est à ce moment que j’ai sorti la caméra pour ne plus la serrer.

D’abord, clic, j’ai remarqué un pêcheur et son fils qui installaient non pas une canne à pêche, mais une dizaine de cannes à pêche. Puis, j’ai aperçu la Chapelle de Saint-Yves, une œuvre gothique, évidemment (!). Ornée de belles grandes plantes à l’entrée; elle m’a charmée, clic. Je suis entrée, j’ai éteint ma musique et je me suis assise dans le silence, le temps de réaliser l’expérience que je vivais grâce au prix Goncourt des lycéens.

Je ne m’y suis pas attardée trop longtemps : la prière, ce n’est pas mon truc. Mon truc, c’est ce que j’ai vu sur la carte de la ville, un beau grand espace vert. Alors, j’ai commencé à me diriger vers le parc Thabor en passant par des ruelles, clic, aux odeurs de crêpes et… de savon ! Tout le contraire des odeurs d’urine de Paris ! Saviez-vous qu’à Rennes, ils nettoient le pavé ? À un moment, j’ai dû me coller à un mur de pierres, les orteils vers le ciel, en équilibre sur les talons, afin d’éviter les jets d’eau savonneuse que me lançait le lave-pavé sur quatre roues. Ils devraient mettre des affiches « Nettoyage en cours » pour nous avertir.

Bon, toujours en route vers le fameux parc, j’ai croisé de grands édifices à l’architecture superbee comme l’Hôtel de ville à la façade encore fleurie, clic, le Palais de St-Georges et son jardin de palmiers (en pots), clic, et le Palais des commerces qui est tout simplement gigantesque, clic. J’aurais voulu voir l’Opéra, apparemment magnifique, mais je commençais à manquer de temps et je tenais davantage à aller m’oxygéner au parc Thabor.

Un parc, c’est fantastique! On en retrouve dans tous les pays du monde et, comme ils sont accessibles à tous, toutes les générations s’y rencontrent, et c’est précisément ce que j’ai aimé observer au parc Thabor. Une grand-maman qui tient la main de sa petite fille, clic, des écoliers, des coureurs, des jardiniers, des chiens heureux d’avoir leur propre aménagement; bref, le quotidien des Bretons qui, contrairement à ce que Darwin avait relevé, ressemble beaucoup au notre.

Enfin, sur le chemin du retour, je suis passée par les petites boutiques, mais comme c’était encore tôt, presque tout était fermé. Quand je suis arrivée à l’hôtel, on s’est empressé de me dire que j’avais manqué l’entrevue avec le journaliste français. Bien. Moi, j’ai passé deux superbes heures de marche et je pourrai dire que j’ai réellement vu Rennes. D’ailleurs, si, pour une prochaine visite, on me donnait le choix entre Paris et Rennes, je choisirais Rennes d’emblée.

Caroline St-Pierre

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