mardi 2 décembre 2008

Le dimanche 9 novembre 2008

Dimanche matin, je me réveille avant le radio-réveil et l’appel téléphonique du « gentil » réceptionniste. Et que je suis contente! Je passe ma tête dans notre porte-fenêtre, à la fois pour faire lever Meggie (enfouie sous toutes les couvertures qu’il y avait dans notre penderie), mais aussi pour regarder le temps qu’il fait, et oh ! surprise ! le soleil brille ! « Meggie, il fait beau ! » « Pour vrai ?!?! » Oui, pour vrai. Pas un lever très difficile, donc. C’est avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles que nous descendons « petit-déjeuner ». Tout le monde est prêt ? On part ! Marche légère – vingt minutes à peine – (hi hi ! cette fois, c’est vrai !) jusqu’au jardin du Luxembourg.

Alors, la bouche pleine de « oh ! » et de « ah ! » ou de toute autre onomatopée qui semble s’appliquer à l’appréciation béate, on commence la visite des jardins. Que c’est beau ! Madame Garet nous présente toutes les espèces de fleurs qui sont, oui, encore en pleine floraison. Nous marchons jusqu’au petit étang au centre, où font halte quelques canards délurés qui osent s’approcher des heureux promeneurs qui ont apporté du pain dans l’espoir d’attraper un bout de baguette. Caroline et Anabel, qui sont tellement subjuguées par la beauté de l’endroit, partent dans une joyeuse course vers nulle part, et reviennent, le rouge aux joues et le sourire aux lèvres. Claude nous bombarde de quelques flashes qui feront des clichés superbes. On voit la maquette de la statue de la liberté, les statues des reines, et on s’extasie devant tout ce que l’on voit. Une petite marche santé dans le parc, et on met le cap sur le musée du Luxembourg pour l’exposition de Miro à Warhol.

Je suis bouche bée. Le futurisme, quand tu ne comprends rien, c’est moche, mais quand Michel-André vient t’éclairer de sa lanterne érudite, toute la beauté des œuvres s’offre à toi. Des peintures magnifiques, des sculptures étranges et… bruyantes, une exposition fantastique! Mon coup de cœur? Les Ten-Foot Flowers de Warhol ! En tapisser les quatre murs de ma chambre au retour !

On sort du musée, un peu à contre cœur pour certaines, qui auraient bien voulu continuer leur magasinage dans la superbe boutique. Et on marche, encore et toujours, cette fois vers le Panthéon. Une fois sur place, on se questionne sur le pendule géant qui prouve la rotation de la terre – oui, c’est bien le pendule de Foucault, éponyme du roman d’Umberto Eco –, on plonge dans les sous-sols pour trouver les tombes des Grands de ce monde : en France, les écrivains en font partie. On salue Voltaire, Hugo, Dumas et quelques autres, et on remonte rejoindre Madame Garet et Madame Gariépy, qui, momentanément éclopées toutes les deux, ont évité les quatre-vingt-quinze marches vers la crypte et les tombeaux. Choix judicieux.

Une fois sortis du Panthéon, on marche (quelle surprise, vous allez dire !) vers la rue Mouffetard, et on recommence avec nos « oh! » et nos « ah! » ahuris. Une vraie fourmilière !!! Des boutiques, un marché des deux côtés de cette petite rue sympathique et très pentue. Une fois en bas, imaginez notre surprise quand on surprend un bal en plein air. En bons touristes que nous sommes, on rit et on chante en chœur et à pleins poumons avec les musiciens, les danseurs et les spectateurs, photos à l’appui. « Eh, tout le monde, est-ce que ça vous dit, un pique-nique ? » Réponse unanime en faveur du pique-nique ! Alors, bravant le froid et les pigeons voraces, nous dégustons des baguettes chaudes, avec des fromages et du saucisson. C’est vraiment très bon.

Ensuite, le groupe se scinde. Madame Gariépy et Claude nous quittent, et les onze derniers aventuriers partent vers le château de Vincennes. Et encore des « oh! » et des « ah! » époustouflés par toute la majesté de ce château-fort. On monte les six étages du donjon qui vient d’être rouvert au public, puis, du chemin de ronde, on fait des grands signes à ceux qui sont restés en bas, on rit comme des gamins qu’on amène au parc pour la première fois de l’année, après le dégel. Est-ce que la fatigue commence à frapper ? Je crois bien que oui. Un petit tour de métro et hop, à l’hôtel pour se changer pour le dîner. Grand questionnement, comme c’est toujours le cas lorsqu’on nous offre un choix. Où irons-nous ? Voilà les choix : fruits de mer, pâtes ou brasserie. Florence tente de régler le problème : « Y’a des pâtes aux fruits de mer dans les brasseries ! ». Pour mettre tout le monde d’accord, on vote ! On se retrouve dans une des plus belles brasseries parisiennes, sur le boulevard St-Germain : le Vagenende, un magnifique restaurent Art-Déco plein de miroirs (http://www.vagenende.fr/p2.html). Un service à l’ancienne, pas à l’assiette, mais au plat, par un serveur qui se paie gentiment notre tête. Qu’importe : c’est délicieux ! Je manque par trois fois de m’endormir dans mon verre d’eau, je suis crevée, mais pas assez pour passer à côté du dessert, ni de la réaction de Janie.

Petite pointe de nostalgie, c’est une autre superbe journée qui se termine, et la dernière avec Claude, qui a su rendre notre séjour parisien d’autant plus agréable le temps qu’elle était là, merci!

Anne-Sophie Voyer

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