Le mardi 11 novembre 2008
Ce matin, on va dire bonjour au quartier Montmartre, dans le 18e arrondissement. Sortie, station des Abbesses; on chante Aznavour en grimpant les nombreuses marches menant au sommet de la butte. Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, Montmartre en ce temps-là accrochait ses lilas... Là-haut nous attendent la basilique du Sacré-Cœur et une superbe vue sur Paris.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a de la vie à Montmartre ! Il y a un monde fou en cette matinée ensoleillée, ce qui encourage le violoniste de rue à pousser ses chansons populaires. Belle, c’est un nom qu’on dirait inventé pour elle. « Anabel, emprunte-lui son instrument et fais-nous un numéro ! »
Après avoir visité le Sacré-Cœur, on entame une promenade aux alentours. À gauche, le café de la Bohème : On était jeunes, on était fous. À droite, des reproductions d’affiches anciennes : Joséphine Baker et sa jupe de bananes. Nous voilà place du Tertre, où les nombreux peintres et caricaturistes ont de charmantes (et réalistes !) tactiques d’approche : « Je te dessine sans tes boutons pour 15 euros ! » Plus loin, le musée Salvador Dali, mais pas le temps de s’y attarder aujourd’hui. On s’arrête quelques minutes devant le curieux Bateau-Lavoir (un étage rue Ravignan, trois rue Garreau…) avant jeter un coup d’œil à la fontaine Wallace. Notre promenade continue : à gauche, une chanteuse des rues nous interprète du Jacques Dutronc : Il est cinq heures, Paris s’éveille. À droite, le fameux café des Deux-Moulins. Aujourd’hui, Amélie vous propose sa soupe de marrons pour 9,90 euros. Arrivés à Pigalle, on est déçu devant le célébrissime Moulin-Rouge et son environnement…pittoresque ! Il n’y a plus grand chose à voir ici, hop, on s’engouffre dans le métro.
Au menu ce midi, jambon-beurre et café-crème à l’étage du café de la Mairie, place St-Sulpice. Retour à l’hôtel où l’on s’empare des mini-bagages en prévision de notre nuit à Rennes. Arrivés à la gare, on composte les billets, avant de s’installer dans la voiture 9 du TGV 08029, Rennes sans arrêt : « Merci de voyager avec la SNCF ». Il faut compter deux heures de trajet pendant lesquelles on lit le Canard enchaîné si on ne dort pas. On étudie ou on regarde le paysage défiler derrière la fenêtre, en écoutant de la musique. Anne-Sophie doit être un peu plus nerveuse que nous qui profitons pleinement de ce moment de répit : demain matin, elle sera sur la sellette.
À peine le temps de fermer les paupières et l’on se retrouve en Bretagne. Le temps pluvieux nous fiche le cafard, et c’est d’un pas lourd que nous nous rendons à l’hôtel Anne–de-Bretagne. Qu’il est revigorant de prendre une bonne douche chaude ! Nous voilà pomponnées, prêtes à rencontrer les délégués français. Au cinq à sept prévu à l’hôtel de Nemours, le caviar de lump et le kir royal nous redonnent des forces. C’est la course aux tomates-cerises dans le bol de hors-d’œuvre. On est en manque de légumes !!!
Le groupe migre vers un restaurant à proximité, le repas du soir a lieu chez nul autre que Léon le Cochon! Ça nous fait bien rire ! On rencontre Maxence Bilodeau, sympathique journaliste montréalais, travaillant en France pour la télévision de Radio-Canada. Il partage généreusement avec nous son expérience de journaliste en poste en France. Ça fait chaud au cœur d’entendre du québécois; on a une petite pensée pour notre chez nous !
Florence Paquin-Mallette
mardi 2 décembre 2008
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