La naissance du Goncourt
Le prix Goncourt est un prix d'excellence décerné chaque année, et ce, depuis 1903, au « meilleur ouvrage d’imagination en prose, paru dans l’année ». Ainsi, à chaque édition, les dix membres de l’Académie Goncourt se réunissent pour pouvoir désigner l’heureux gagnant du prix qui reçoit une somme symbolique de 7,50 euros, mais aussi la promesse d’un succès certain pour son livre, d’une gloire et d'une renommée qui ne peuvent être négligés.
En 1874, après la mort de Jules Huot de Goncourt, son frère, Edmond rédige un testament qui fait d’Alphonse Daudet et de Léon Hennique ses légataires officiels. Ils auront pour mission de créer une société littéraire qui perpétue l’atmosphère régnant dans les salons littéraires et qui rende hommage à la pensée des frères Goncourt. Trois règles d’or devaient déterminer si l’œuvre d’un auteur pouvait prétendre à cette récompense qui deviendra vite prestigieuse : premièrement l’œuvre se doit d’être originale, deuxièmement elle doit être parue dans l’année et, troisièmement, il est obligatoire qu’elle soit écrite en langue française, aucune traduction n’est autorisée. Lors de la première réunion, qui a eu lieu le 13 décembre 1903 au restaurant Champaux, les dix académiciens ont remis le premier prix à Antoine Nau pour son livre Force ennemie.
En 1988, l’idée d’un professeur de lettres rennais, qui avait suggéré à ses classes de lire une partie des romans de la sélection Goncourt, fut reprise par la Fnac et l’Action culturelle du Rectorat de l’Académie de Rennes. C’est ainsi que naquit le Prix Goncourt des Lycéens. L’objectif de cette initiative était de rehausser la popularité de la lecture chez les jeunes et de récompenser les efforts d’un écrivain qui se serait démarqué. La première édition obtint un succès immédiat. En quelques années, la participation explosa et le Goncourt des Lycéens eut une renommée nationale.
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Aujourd’hui, tous les niveaux de classes, toutes les séries et tous les types de lycées peuvent participer au Goncourt des Lycéens. Aucun préalable n’est demandé, si ce n’est l’amour de la lecture.
Le Prix Goncourt des lycéens revêt une importance spéciale aux yeux des auteurs principalement parce qu’il vient des étudiants qui sont, en fait, les lecteurs de demain, mais aussi parce que contrairement au jury de l’Académie, ils portent un tout autre regard sur le livre : sans contrainte et sans a priori.
Le Goncourt des lycéens n’est pas seulement un marathon de lecture, il est aussi un stimulant éducatif. L’idée de pouvoir décerner un prix revêtant une importance significative aux yeux de l’auteur choisi oblige les jeunes à développer leur sens critique. Ils sont tenus de peser le pour et le contre en se basant sur des critères qu’ils doivent eux-mêmes établir avec l’aide de leur professeur. Cependant le Goncourt des lycéens n’est pas simplement bénéfique dans le cadre scolaire, il est aussi un stimulant de la lecture familiale. Les jeunes ne se sentent pas seulement obligés de lire pour leur programme scolaire, mais cultivent aussi la lecture pour le plaisir, plaisir qu’ils font partager.
Cette année, pour l’édition 2008 du prix Goncourt des lycéens prés de 2000 étudiants, issus de 56 différentes classes de France, mais aussi du Québec et du Maroc, participeront activement à cet événement et décerneront une nouvelle fois ce prestigieux titre à l’auteur qui aura conquis leur cœur.
Assirem Amal Boumati et Stéphanie Déborah Jules
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